C’est sous les crachats de Hyetios, que A. et moi-même décidâmes de prendre la route pour nous rendre au Caribana festival (Suisse) afin d’assister au concert des écossais de Primal Scream.
Cela faisait un bout de temps que ma route avait divergé de leur discographie, soit depuis le
bon « Give Out But Don’t Give UP » sorti en 1994.
C’est avec une énorme réserve que nous franchissions le pas pour re-découvrir Robert
Gillespie au chant (un des seuls rescapés de la formation initiale) tant la nostalgie est
souvent mauvaise conseillère.
L’apparition sur scène – scène qui aura toute son importance par la suite – du leader affuté
d’une veste comment dire… au goût douteux…ne dissipa pas mes doutes. Après tous, les
années passent et la fougue souvent avec.
Les premiers riffs de la guitare d’Andrew Innes balayèrent mon anxiété. En vieux briscard Gillespie envouta la relative faible assistance.
Il convient de souligner l’excellente qualité du son (chose rare lors d’un concert en plein air).
Bref, le concert démarrait sous les meilleurs hospices.
Après 30 minutes de bonheur, l’improbable se produisit, l’expérimenté chanteur ne trouva rien de mieux que de chuter dans la fosse. J’ai d’abord pensé qu’il allait se balader à travers
les curieux venus assister au set.
Franchement, il pleut, le devant de la scène est humide, il est tombé comme un jeune premier qui découvre les joies du Live.
Il ne remontera plus sur scène, rideau, rupture de mon bonheur musical. Une vraie disruption.
L’amoureux aime.